Trousse de création d’une association villageoise d’épargne et de crédit
« Tout a commencé par une boîte à clés métallique, équipé de trois cadenas et de trois clés », se souvient Fatchima Aboubacar.
Fatchima, photographiée ici avec sa petite-fille Nana, est membre de la première association villageoise d’épargne et de crédit (AVEC), fondée au Niger en 1991.
La garde de chaque clé incombait à un membre différent du groupe. Rapidement, ces femmes unissaient leurs efforts pour épargner, déposer leurs économies dans le coffret, puis se prêter de l’argent mutuellement. C’est à l’ombre d’un arbre que les membres tenaient leur réunion hebdomadaire avec d’autres femmes de la communauté.
Depuis la création du groupe, le coffret métallique gris s’est rempli d’argent frais chaque semaine, et il est toujours utilisé aujourd’hui. Des microprêts sont octroyés aux membres pour leur permettre de régler des dépenses alimentaires ou des frais médicaux, de créer une entreprise, d’éduquer leurs enfants, etc. Fatchima n’a jamais été scolarisée, mais cette épargne collective lui a ouvert de nouveaux horizons.
Grâce à cette source de revenus supplémentaire, sa vie a changé. Elle a pu donner à ses enfants des aliments plus nutritifs et financer leur mariage, une fois l’heure venue pour eux de fonder leur propre famille. Les économies lui ont également permis d’abandonner sa maison en paille et de s’offrir une autre habitation, bâtie pour moitié en béton et recouverte d’une toiture métallique. Son ancienne hutte ne se trouve qu’à quelques mètres de son logis actuel, mais elle abrite aujourd’hui des chèvres.
Nana, la petite-fille de Fatchima s’enthousiasme : « Lorsque vous intégrez une AVEC, votre voix et vos conseils sont entendus. »
Don d’une chèvre
Au décès de son mari, la mère de Maliyana s’est retrouvée seule pour élever ses deux enfants. La petite famille a alors enchaîné les difficultés, sans pouvoir manger à sa faim.
CARE a donc décidé de lui fournir quelques chèvres. Pour une famille, avoir une chèvre est un excellent moyen de générer des revenus tout en obtenant du lait riche en protéines pour nourrir les enfants et améliorer la santé de ses membres.
« L’arrivée de ces chèvres dans notre foyer nous a procuré une joie immense », raconte Maliyana. Une chèvre peut fournir jusqu’à 16 verres d’un lait riche en protéines.
Aide au démarrage d’une entreprise
Bedryyah est une réfugiée syrienne venue en Jordanie pour y trouver la sécurité et se construire une vie meilleure. Désormais, elle est non seulement en mesure de nourrir ses huit enfants, mais aussi sa communauté. Elle est en effet à la tête de sa propre entreprise de restauration. Depuis sa modeste cuisine, elle vend de délicieux plats à ses connaissances ainsi qu’à différents commerces et organismes.
Grâce à la formation en administration des affaires que CARE lui a offerte, elle a appris de nombreuses techniques pour promouvoir ses produits et accroître sa clientèle.
« Ce programme a marqué un tournant dans ma vie, déclare Bedryyah. Aujourd’hui, je n’ai plus besoin de personne pour payer le loyer, l’électricité et l’eau. Lorsque je reçois des compliments sur ce que je fais, je ressens une extrême fierté. »
Scolarisation d’une jeune fille
Âgée de huit ans, Pamela effectue sa première année d’étude dans une école primaire reculée de la cordillère Centrale de Nouvelle-Guinée, région qui bénéficie du soutien de CARE.
Elle adore l’école et son enseignante est convaincue qu’elle ira loin : « Pamela parle anglais et elle sait lire et écrire couramment. C’est une très bonne élève. »
Pamela explique : « Plus tard, je serai enseignante. Mais d’abord, je dois aller à l’école et obtenir de bons résultats. Après, je pourrai aller dans une plus grande école, puis à l’université. »
« L’éducation des filles est tout aussi importante que celle des garçons, déclare l’enseignante de Pamela. Il y a tellement de métiers auxquels elles peuvent accéder ici même, dans notre pays. »